NOUVEAUTE: polar: l'amante religieuse du May Fower

2 jours après  notre séance de dédicaces le 6 avril au centre Leclerc, nous avons reçu un très beau retour d'une des lectrice venues acheter notre thriller.

Voici son retour

L’Amante Religieuse du May Flower

par Nathalie et Gilles Gayou-Frulio
Éditions Plumes Ô Vent, avril 2024
« L’Amante Religieuse du May Flower », voici un titre qui augure bien d’une
intrigue basée sur des faits réels, mais plongeant dans l’effroyable avec une note
de légèreté.
Cependant ce n’est que vers la fin du livre que l’on découvrira le sens de cette
expression.
D’emblée nous sommes jetés dans une sorte de jeu de piste organisé par une
mystérieuse « Milice de Salomon », qui traîne le shérif de Plymouth de meurtre
crapuleux en assassinat sordide – tous selon le même scénario pourtant. La
trame du roman s’articule un peu comme celle des « Dix petits... (Africains) »
d’Agatha Christie, mais sur un fond ésotérique : les dix meurtres relevés (auxquels
il s’en ajoute un onzième qui brouille les pistes mais n’a rien à voir) sont tous
reliés à chacun des Dix Commandements énoncés par Moïse dans la Bible.
Impossible d’en découvrir les auteurs, malgré leur insistance à prévenir le shérif
de chacun de leurs forfaits : cette « milice » demeure une énigme.
Tandis que l’on navigue dans un Plymouth apparemment bien connu des auteurs
à travers des personnages aux noms volontairement comiques (Karl Lage, Allayn
Fresh, Richard Dasso... ils sont tous répertoriés à la fin avec un petit
commentaire), certains êtres bien réels ayant marqué l’histoire de la ville (le Baron
Windsor) ou celle de l’expédition du Mayflower (William Bradford) apparaissent et
jouent un rôle de plus en plus déterminant.
En ce XVIIe siècle naissant, l’Angleterre était déchirée par les dissensions entre
anglicans et calvinistes, ou « puritains », qui précisément durent fuir vers
l’Amérique par le mythique bateau. Mais que fait donc là cette « amante
religieuse » ?

L’ouvrage de Nathalie et Gilles Gayou-Frulio réussit le pari d’être à la fois
passionnant, intrigant, entraînant par son écriture vive et alerte, et largement
documenté, offrant une vue assez réaliste de la vie locale à cette époque.
On y ressent également des interrogations actuelles sur l’écologie, la pollution, les
dangers de la désinformation, la position des femmes, ou encore les thérapies
naturelles. Un autre point, cher à l’auteure, est souligné : c’est la certitude de la
réincarnation et de l’existence d’âmes-sœurs qui, se reconnaissant, peuvent vivre
un amour platonique dépassant toute règle sociale ou limite matérielle. Enfin le
marque-page accompagnant l’ouvrage achève, avec une citation de Joseph
Kessel, de nous rappeler les convictions profondes de Nathalie Gayou sur le sens
de la vie.
Que conclure donc de ce petit livre agréablement illustré en couleurs et égayé de
lettrines en début de chaque chapitre, voire de signes d’un alphabet templier du
XIIe siècle, sinon que vous passerez un bon moment avec lui et certainement le
dévorerez ? C’est du moins ce que j’ai fait.

Martine Maillard