Capitaine de ma vie

Sur l’océan de ma vie, j’ai bien navigué

Tel un matelot, des tempêtes j’ai essuyées,

Mais à bord je suis restée, sans jamais couler,

J’ai toujours mené ma barque en grande capitaine

J’ai appris à dompter les flots qui se déchainent.

 

Je vogue, je vogue sur l’océan bleu et fluide,

Je suis les courants, les tempêtes, et les marées,

Je puise mes forces dans les profondeurs limpides

A bord de mon voilier, rien ne peut m’arrêter.

 

Petit mousse à bord d’une barque frêle mais solide,

Habituée à l’immensité bleue et limpide,

Attentive aux leçons de mes deux parents guides,

J’ai finalement largué les amarres un jour,

Première traversée en solitaire qu’on savoure.

 

Naviguer sur les eaux claires et salées, en paix,

Croiser un pêcheur et tomber dans ses filets,

Avec lui voguer, nager, naviguer, aimer,

De deux petits mousses renforcer mon équipage,

Escales sur la plage, profiter du paysage.

 

Puis sans aucun nuage la tempête me surprit,

La houle dévastatrice déferla sans répit,

Mon pêcheur tant aimé, lâchement m’avait trahie,

S’était épris du chant envoutant des sirènes,

Sans remord, nous laissant seuls avec notre peine.

 

Mon bateau affronta la tempête violente,

Bravant les vagues insurmontables et déferlantes,

La mer d’ordinaire si bleue, devenait obscure,

Un gouffre sans fond, béant, sépulture impure.

 

Découragée, j’ai certains jours lâché la barre,

Scrutant cet horizon sombre, le regard hagard,

Incapable d’apercevoir la lumière d’un phare,

Me laissant couler, sombrer, sans pouvoir lutter,

Indigne capitaine d’une gabarre abandonnée.

 

Mes mousses, hissés par force et trop tôt matelots,

Ont, seuls, manié la barre, les commandes du vaisseau,

Bravant le raz de marée jusqu’au calme des flots,

Je leur dois notre sauvetage, et d’être en vie,

Ils ont été ma bouée pour ne pas être engloutie.

 

Depuis, mon voilier a déployé ses ailes blanches,

Les doux zéphyrs me dérivent au gré de la chance,

J’accepte avec gratitude tout ce qu’ils déclenchent,

La vie est un océan qu’il faut traverser,

Mais il faut pour y arriver sans couler,

S’entourer des personnes qui rendent plus douce la traversée.

 

Je vogue, je vogue sur l’océan bleu et fluide,

Je suis les courants, les tempêtes, et les marées,

Je puise mes forces dans les profondeurs limpides

A bord de mon voilier, rien ne peut m’arrêter.

@tous droits réservés,Juillet 2014